ENTRAÎNEMENT DE CANADAIR SUR LE LAC DU SALAGOU

Je suis arrivée en fin d’après-midi au lac du Salagou, un jour de pluie.

L’ambiance est irréelle, le rouge de la terre ressort sur l’eau du lac, de la même couleur gris pâle que les collines en fond et le ciel.
Le clocher du village abandonné de Celles trône au loin, au milieu des vieilles bâtisses, se découpe dans un contre-jour opale.
Des cormorans sont nichés dans les arbres d’une île, d’autres au sol font sécher leurs ailes.
Quelques personnes qui arpentent le village, un chien heureux.
L’ambiance est paisible.

Tout à coup un grondement sourd se fait entendre, de plus en plus proche. On voit alors apparaître un Canadair, cet avion amphibie capable de prélever et transporter plus de 6000 litres d’eau dans ses réservoirs.

La présence de ce bombardier en entraînement fait tristement écho à ce que je viens de voir non loin d’ici, dans le cirque de l’Infernet au-dessus de St Guilhem le Désert : des centaines (des milliers ?) d’arbres calcinés qui nous rappellent les dangers de l’été.

« Ce sont des champions, des anciens pilotes de chasse ! » Les personnes présentes se regroupent pour admirer les manœuvres. Le prélèvement d’eau (l’écopage) est une opération assez délicate, qui nécessite une formation spéciale des pilotes. « Ils sont indispensables… »

Les départements voisins sont en vigilance sécheresse, il y a des restrictions d’eau à Perpignan, non loin d’ici, où il n’a presque pas plu depuis des années.

Nous sommes début février au moment où sont prises ces photos. L’angoisse vis-à-vis des fortes chaleurs est déjà palpable.

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